Le plan Alzheimer 2008-2012

En 2008, Nicolas Sarkozy annonçait la mise en place du Plan Alzheimer 2008-2012, élaboré pour améliorer le dépistage, et la prise en charge maladie d'Alzheimer, qui frappe plus de 850 000 personnes en France, et plus de 25 millions à travers le monde.   Ce dispositif comprend 44 mesures. Parmi elles, 10 principales sont des initiatives innovantes, prévues pour favoriser le bien-être quotidien des personnes atteintes d'Alzheimer, tout en prenant en compte les besoins de leurs aidants, jusque là étaient laissées pour compte par les pouvoirs publics. 1,6 milliards d’euros ont été investis dans ce programme de grande envergure.

Les mesures phares pour les malades à domicile

Le Plan Alzheimer prévoit le "Renforcement des consultations mémoire à forte activité", destiné à améliorer le diagnostic précoce des malades d'Alzheimer, quelque soit leur lieu de résidence. Ainsi, dès lors qu'apparaissent les probables symptômes d'Alzheimer, le médecin traitant orientera la famille vers une consultation spécialisée, afin de confirmer le diagnostic par des techniques spécifiques. Une fois le diagnostic posé, le praticien communiquera avec la famille pour mettre en place l'accompagnement nécessaire.
Par la suite, ces consultations sont recommandées pour mesurer l'évolution des symptômes d'Alzheimer, et adapter la prise en charge.
Si la personne âgée et sa famille optent pour un maintien à domicile, elles bénéficieront du ''Renforcement du soutien à domicile'' en favorisant l'intervention de personnels spécialisés.
Il faut cependant noter que cette mesure souffre d'un léger retard dans son application en raison d'un écart entre les ressources disponibles, et le nombre de demandes.


Soutenir les aidants

Par ailleurs, la difficulté des aidants à prendre en charge pendant des mois ou des années un proche atteint des symptomes d'Alzheimer, commence à être prise au sérieux. Des solutions commencent à être proposées, telles que le ''Développement et diversification des structures de répit.'' Ceci se traduit par une augmentation progressive des places en accueil temporaire, permettant à l'aidant de souffler l'espace de quelques jours, sachant que son proche est en sécurité dans une structure adaptée, telle qu'une maison de retraite Alzheimer.
 
Afin d'aider les familles à se repérer dans le réseau médico-social local, le Plan prévoit la création de guichets d'information spécialisés baptisés les « Maisons pour l'Autonomie et l'Intégration des malades Alzheimer » (MAIA). Un interlocuteur aiguillera les demandeurs dans leurs démarches administratives, et leur demande d'accompagnement. Les MAIA doivent également être capables de répondre à des situations d'urgence, lors par exemple d'une aggravation brutale des symptômes d'Alzheimer, nécessitant une intervention rapide. Les informations sont recensées au sein du site internet www.plan-alzheimer.gouv.fr/ .
Une des grandes nouveautés du Plan Alzheimer est la reconnaissance des malades jeunes. En effet, la maladie d'Alzheimer, souvent reléguée aux rangs des maladies gériatriques, touche pourtant des milliers d'individus âgés de moins de 60 ans. La mise en place d'un ''centre national de référence pour les malades Alzheimer jeunes'' doit permettre une meilleure prise en charge de ces patients particuliers.


Accompagner les malades vivant en institution

D'autres mesures concernent l'amélioration de l'accompagnement des malades au sein des maisons de retraite Alzheimer. Ainsi, les Ehpad devront comporter des unités adaptées pour les patients souffrant de troubles comportementaux.
Les maisons de retraite Alzheimer tendent donc aujourd'hui à développer des unités spécifiques pour la prise en charge des patients présentant des symptômes Alzheimer. Ces unités sont baptisées PASA (Pole d'activités et de soins adaptés) et UHR (Unité d'hébergement Renforcé).
Outre l'amélioration de la vie des patients à domicile ou en maison de retraite Alzheimer, le Plan insiste sur l'importance de la recherche scientifique dans le domaine. La création d'une Fondation de Coopération Scientifique (FCS) pour stimuler et coordonner la recherche en est la preuve. Soixante projets de recherche ont ainsi vu le jour.
Le bilan intermédiaire du Plan Alzheimer a permis de saluer des avancées notables dans le domaine, toutefois, l'Association France Alzheimer considère que les structures d'accompagnement et de répit promises peinent encore à être déployées de manière efficace. En effet, le rythme de création de places en maison de retraite Alzheimer est encore faible en comparaison des besoins croissants de la population.


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