La personne âgée atteinte d’Alzheimer nécessite tôt ou tard un accompagnement pour gérer son quotidien. Sa vie se trouve profondément bouleversée par la dépendance, tout comme celles de ses proches impliqués dans le combat contre la maladie d’Alzheimer. Ces derniers sont souvent amenés à devoir se consacrer partiellement ou totalement a la prise en charge de leur être cher, par choix ou par devoir. En raison du caractère évolutif des symptômes d’Alzheimer, une telle organisation est complexe à gérer sur le long terme. Aussi, il est nécessaire d’envisager des solutions complémentaires de prise en charge, comme un accueil en maison de retraite Alzheimer.
En cas de maintien à domicile...
Les symptômes d'Alzheimer compromettent la poursuite d'une vie autonome à domicile. Les tâches les plus simples, comme la prise de médicaments, ou la préparation du petit-déjeuner, deviennent très difficiles à exécuter pour la personne âgée. Dès lors que les symptômes d'Alzheimer dépassent le premier stade, une aide extérieure est impérative pour assurer la sécurité et le confort du malade à son domicile. Pour remplir ce rôle d'aidant, les enfants se portent souvent volontaires en premier lieu, pensant pouvoir assurer l'ensemble de leurs obligations en parallèle. Toutefois, lorsque les aidants sont encore en activité professionnelle, l'investissement et la bonne volonté ne sont pas toujours suffisants. En effet, mener de front une carrière, une vie familiale, et prendre soin de son parent sont des tâches très complexes, qui menacent l'équilibre de l'aidant tant sur le plan physique que psychologique.
Même accomplie avec amour, la mission d'accompagnement devient de plus en plus difficile à mesure que les symptomes d'Alzheimer progressent. Il faut parfois gérer des comportements déroutants, comme l'agressivité, les fugues, la désinhibition, sans disposer soi-même d'aucune expérience en gériatrie.
Dans le cas ou la personne âgée souffrant d'Alzheimer vit en couple, c'est pratiquement toujours le conjoint qui se chargera de veiller au bien-être du malade. Souvent âgé, le conjoint aidant se charge de nombreuses taches ménagères, administratives, et des soins du malade. Ce comportement bienveillant résulte parfois d'un refus inconscient de laisser son être cher quitter le domicile pour un établissement. Mais à vouloir tout assumer, c'est la santé du conjoint qui est en danger. Lui-même âgé, il s'inflige de très lourdes responsabilités, menant à l'épuisement, ou au décès prématuré.
La célèbre association France Alzheimer est à l'écoute des familles de malades, et proposent formations et groupes de paroles dans ses antennes réparties sur toute la France.
Ces rencontres ont pour objectif d'offrir aux aidants un soutien, et de nombreux conseils pour poursuivre la mission d'accompagnement sereinement, et éviter ainsi de sombrer dans des attitudes maltraitantes.
La maison de retraite Alzheimer : Un répit pour l'aidant
La maison de retraite Alzheimer offre un relais intéressant pour la prise en charge de la personne âgée. Les possibilités d'accueil y sont variées. Afin que l'aidant familial puisse se reposer ou vaquer a ses occupations quelques demi-journées par semaine, l'accueil de jour est la formule qui convient. L'aîné peut bénéficier d'activités stimulantes adaptées à sa pathologie, tout en recréant un lien social, malheureusement souvent mis à mal par la maladie.
Par ailleurs, pendant les vacances et la période estivale, il est également envisageable de confier son être cher à une maison de retraite Alzheimer, pour un court séjour. Ainsi, les proches de la personne âgée pourront partir pour un répit de quelques jours, tandis que celle-ci sera prise en charge par une équipe qualifiée. Ce séjour temporaire permet également de s'habituer à l'environnement de la maison de retraite Alzheimer. Il pourra déboucher sur un accueil en séjour définitif avec un réel projet de vie préservant la qualité de vie du malade, quelque soit l'évolution des symptomes d'Alzheimer.
L'accueil en maison de retraite Alzheimer, est un pas bénéfique pour le bien-être de la personne âgée, qui n'est plus en sécurité à son domicile. Cependant, pour que cette étape soit constructive pour l'ensemble de la famille, il est important de dépasser le sentiment de culpabilité qui freine souvent la démarche. En cas de besoin, il est possible de s'adresser à un professionnel, tel qu'un psychologue, qui vous accompagnera dans le processus.
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